Durée : 7 jours
Archipel : Manu’a, Samoa
Camp de base : Pita’s place
Coordonnées du camp : -14.17693°N, -169.65344°E
L’île d’Ofu fait partie d’un archipel de trois petites îles à l’Est des Samoa Américaines. L’île fait à peine 6 km de long et n’héberge qu’une centaine d’habitants, mais elle marque par la beauté de ses paysages, de ses plages et fonds marins, le tout dans une quiétude hors du temps.
L’archipel de Manu’a est constitué de trois îles : Ta’u -la plus grande- à l’Est, et les deux petites îles d’Ofu et Olosega, regroupées dans le même lagon et séparées de quelques dizaines de mètres. Elles sont reliées par un pont qui permet de passer de l’une à l’autre en gardant les pieds au sec.
La difficulté d’accès sur l’île la rend presque vierge de toute empreinte touristique. Seul un petit avion par semaine permet de s’y rendre lorsque les conditions météo permettent le vol, offrant une dizaine de places dont la majeure partie est prise par les locaux. Après quelques péripéties pour réussir à faire suivre nos sacs à dos dans l’avion, on embarque dans le coucou à hélices qui doit nous amener de l’île de Tutuila à celle d’Ofu. On traversera quelques orages, on sera un peu secoués, mais l’avion atterrit une 40aines de minutes plus tard sur l’île, au beau milieu d’une averse tropicale. On apprendra à notre arrivée qu’en ce moment l’île reçoit anormalement plus de visiteurs qu’en temps normal, car nous sommes 4 touristes sur l’île…
Ofu
Samoa
Itinéraire complet
Installation du camp
L’île fait partie des Samoa Américaines et abrite un parc national qui occupe une bonne partie du littoral Sud de l’île, et qui dit parc national américain dit Ranger… On pensait justement trouver un coin pour planter la tente sur ce littoral. Plutôt que de devoir se cacher pendant une semaine on préfère demander l’autorisation au Ranger en se disant que le côté samoan aura peut-être pris le dessus sur le côté Ranger américain. D’abord étonné de notre demande (visiblement en deux ans de service il n’a jamais croisé personne qui souhaitait camper sur l’île), le Ranger Bryan nous informe ensuite qu’il n’est pas possible de camper dans le parc.
MAIS, au beau milieu du parc, un petit bout de terre privée appartenant à un certain Pita, pourrait accueillir notre moustiquaire pour peu que le propriétaire soit d’accord.
Bryan l’appelle, permission accordée !
En revanche aucun point d’eau n’est disponible, Bryan propose de déposer une bonbonne d’eau qui devrait nous tenir quelques jours non loin du lieu en question.
Une seule route traverse l’île d’Est en Ouest. Ca devrait nous prendre une petite demi-heure pour rejoindre l’endroit en question (il faut compter à peu près 2h pour joindre les deux extrémités de la route). On se met en route une fois la pluie passée.
Coup de bol, un pick-up nous croise une dizaine de minutes après le départ, on lève le pouce, on embarque et 2 minutes plus tard nous voila arrivés à l’endroit en question. On va jeter un coup d’œil à la plage, exceptionnelle. On est certainement à l’un des plus beaux endroits de l’île. La vue est digne d’une composition d’une toile de maître : sable blanc au premier plan, eaux crystallines à nos pieds et au second plan l’arête venant du sommet Leolo qui plonge dans l’océan quelques kilomètres plus loin, juste avant de resurgir sur l’île d’Olosega. Pour compléter le chef d’oeuvre, le pic Sunu’itao forme une petite pyramide entre les deux îles.
Quelque chose nous dit qu’on va être bien ici. On a appris de la pluie diluvienne que l’on a essuyé la veille de notre départ de Tutuila sous notre mini bâche de 2×1 mètres. On s’est acheté en catastrophe deux grandes bâches et quelques dizaines de mètres de fil avant de partir pour Ofu, cette fois ci on a de quoi se monter un camp 5 étoiles. Après quelques minutes d’aplanissement du terrain, on installe la moustiquaire sur la plage sous notre immense bâche. Une débauche de luxe.
Le temps n’est pas au beau fixe. On essuie même quelques gouttes. On en profite pour aller faire notre première exploration des fonds marins : incroyables. Les coraux n’ont rien à voir avec ceux qu’on a vu jusque là. Beaucoup plus nombreux, plus variés et beaucoup plus grands. Le lagon est parsemé d’énormes blocs de corail jaunes de plusieurs mètres de diamètres qui poussent en forme de demi sphères et d’une myriade d’autres coraux de tailles, formes et couleurs différentes.
Après quelques minutes de déambulation au milieu de coraux et de poissons de toutes sortes, on croise une tortue, puis, quelques minutes plus tard, un petit requin à pointe noire d’un mètre et demi. On l’observe à quelques mètres de distance pendant une poignée de secondes avant qu’il nous repère et détale à la vitesse d’une torpille en quelques coups de nageoires. On ressort de l’eau ébahis par notre rencontre, mais pas assez pour rater l’heure de l’apéro.
Vu qu’on est complètement seuls sur cette partie de l’île, il faudra qu’on se débrouille pour décrocher les noix de coco tous seuls. On attache notre petite hachette au bout d’une branche pour aller chatouiller les noix les plus mûres, et ça marche. Une fois la coco descendue de l’arbre, la première partie tendre de l’écorce enlevée, le petit trou percé au sommet de la noix, il est temps de sortir deux ingrédients que l’on a ramené avec nous de Tutuila. Le premier, facultatif: une paille avec laquelle on prélève les deux premières gorgées d’eau de coco pour faire de la place au second ingrédient, essentiel : le rhum.
Le lendemain on ne bougera pas beaucoup. Le lagon calme et translucide saura nous occuper une bonne partie de la journée. L’eau est entre 32 et 34°C, on pourrait y passer la journée complète si on ne commençait pas à se décomposer après deux/trois heures à barboter.
Aujourd’hui pas de requin. Le corail lui, est toujours là, et les poissons toujours aussi nombreux et colorés. On croise beaucoup de sergent-major, des bans entiers de poissons flûte, des poissons papillon, quelques rascasses, des idoles des Maures, des poissons écureuil planqués dans l’ombre des coraux et pleins de poissons perroquet : les poissons faiseurs de plage. On apprendra après que ces poissons assurent la lourde tâche de créer la totalité du sable qui entoure l’ile. Il tient son nom de l’espèce de bec qui lui permet de grignoter le corail et d’en libérer les microalgues symbiotiques dont il se nourrit. Ce faisant, il broie le corail en micro particules qu’il rejette et qui viendront transformer les côtes rocheuses en plages de sable fin. Sympa.
Tous ces poissons qui frétillent devant nous finissent par nous ouvrir l’appétit. Et à défaut de savoir pêcher et de connaître les variétés comestibles, il nous faut aller acheter de quoi manger. On a deux possibilités : une petite superette au village de Ofu, plus proche mais ouverte de 17 à 19h, ce qui risquerait donc de nous faire rater l’apéro devant le coucher de soleil (le soleil se couche tôt, on s’adapte…). L’autre option serait la superette au village d’Olosega sur l’île voisine toujours ouverte et selon les locaux beaucoup mieux approvisionnée, mais à 1 heure de marche.
On se met donc en route, et encore une fois une voiture passera quelques minutes après notre départ et nous embarquera jusqu’au petit village. On arrive devant une porte fermée, après avoir fait plusieurs fois le tour de la maison en nous faisant remarquer à grand coup de « Talofa !? » une vieille dame finit par sortir de la maison voisine et nous permettra de faire notre ravitaillement. On s’offrira une Vailima (bière brassée sur l’île d’Upolu) sur un petit bout de plage à côté du bras de mer qui sépare les deux îles.
En rentrant en direction du camp apercevra de nombreuses chauves-souris géantes, les mêmes « flying fox » que sur Tutuila et Upolu, pouvant dépasser le mètre d’envergure.
De retour pour l’apéro. Cette fois ci la chasse aux noix de coco se fera à la dure, sans aide du bâton-rallonge. Déconseillé après le premier tour de coco-rhum…
Ogue Trail & Sili vilage
Distance : 2.8 km
Dénivelé : 180 m
Aujourd’hui on décide de faire une première petite randonnée. Le Ranger nous a dit que le sentier qui permet d’accéder au sommet de l’île d’Olosega a été fermé récemment sur décision des locaux (deux australiens se sont perdus dans la jungle obligeant tous les locaux à partir à leur recherche), on se rabat donc sur un sentier litoral qui permet d’accéder à la côte Est de l’île. Le sentier, comme tous les autres, est fermé le dimanche – les Samoen ont une vision bien à eux de ce qu’il est possible de faire le dimanche : toute activité de loisir est interdite, car jour de prière-. Pour les autres jours de la semaine, il faut demander la permission au chef du village avant d’emprunter le sentier. Ca parait surement un peu restrictif mais ça fait partie du folklore de l’île.
La permission nous est accordée facilement et nous voila partis sur ce petit sentier facile qui offre de nouvelles perspectives sur l’archipel.
Le chemin longe d’abord le lagon et monte ensuite progressivement à flanc de falaise. Les pentes sont recouvertes d’une végétation abondante mais suffisamment basse pour ne pas masquer la vue sur le Sud d’Olosega. On bascule ensuite sur la côte Est, en face de l’île de Ta’u.
La plage Est de l’île, vierge de toute présence humaine regorge de vie. Des centaines de crabes détallent à notre arrivée, et même sans rentrer dans l’eau on y voit des dizaines de poissons, murènes et autres créatures marines. On s’installe à l’ombre pour le pique-nique avant d’entamer le chemin retour.
Le soleil est encore haut dans le ciel, on décide donc de faire un petit aller-retour sur la partie Nord de l’île d’Olosega. Une piste coupée par un glissement de terrain mène au « village » de Sili (2 maisons). Après la piste, on continue par la plage sur quelques centaines de mètres avant de décider de faire demi-tour. Sur la route, on croise plusieurs petits cocotiers pleins de noix à portée de main. On se fera une petite pause lait de coco avant de reprendre le chemin qui nous ramènera jusqu’à la route principale, puis sur notre petit bout de plage sur l’île voisine.
On passera la journée suivante aux alentours du camp. On a eu la chance de pouvoir poser la tente sur l’un des plus beaux endroits (sinon LE plus bel endroit) de l’île, du coup on en profite pour flâner une nouvelle journée dans un rayon de 100 mètres autour du camp.
Tumu Mountain
Distance : 11.2 km
Dénivelé : 610 m
Encore un levé de soleil magnifique. L’heure qui suit le réveil se passe maintenant suivant un procédé éprouvé. Tout commence par la chasse à la coco, une petite demie heure avant que le soleil perce (de bon matin on préfèrera l’utilisation de la perche à l’escalade…).
Le temps de descendre les noix de leur perchoir et les extirper de leurs carapaces, le soleil perce derrière la pyramide du Mont Sunu’itao. Après le petit dej’ sous les premiers rayons de soleil, il est temps de faire notre petite baignade matinale. L’eau à 34 degrés finit de nous réveiller en douceur. Cette fois ci on écourte un peu, on décide de monter passer une nuit sur le sommet de l’île, sur le mont Tumu. On embarque ce qu’il nous faut pour passer la nuit là-haut : deux matelas, une bache, un peu de nourriture et beaucoup d’eau.
On part sur la route direction Ouest cette fois ci. On finira par croiser une voiture qui nous prendra en stop jusqu’au point de départ, à l’extrême Ouest de l’île, après le village d’Ofu. La première partie de la montée se fait sur une piste forestière, certainement destinée à faciliter l’accès au relais installé au sommet de l’île. Ce n’est donc pas la partie la plus intéressante mais elle a le mérite de permettre d’avancer à un bon rythme. La piste se fait de plus en plus primitive, puis commence à ressembler à un petit chemin comme on les aime.
Tout au long de la montée, les vues dégagées sont rares pour ne pas dire inexistantes et on espère que ça vaudra le coup une fois là haut. Il fait chaud, l’atmosphère est lourde. Il n’y a pas un filet d’eau sur toute la montée, il nous faut rationner celle qu’on monte avec nous si on veut pouvoir tenir la nuit là haut. Toujours pas de vue dégagée, on commence à regretter les heures à barboter dans le lagon…
Quelques centaines de mètres avant le sommet, une sente part sur la gauche et indique un point de vue. On abandonne donc la piste qui monte au vrai sommet, probablement occupé par le relai et on s’engage sur cette sente. Ca devient tout de suite beaucoup plus intéressant, la sente en question serpente dans la forêt humide et mène jusqu’au point de vue promis. On ne sera finalement pas déçus. C’est même franchement parfait.
On arrive sur une petite plateforme avec une vue dégagée sur toute la partie Est de l’île, Olosega et Ta’u. On est presque à l’aplomb du lagon quelques centaines de mètres en dessous et la transparence de l’eau laisse parfaitement voir le tapis de corail sous la surface. Le « Rip Current » (courant d’arrachement en français…) est bien visible d’ici. Quelques centaines de mètres à côté de notre spot de bivouac sur la plage, une percée dans la barrière de corail permet au lagon de se vider du surplus d’eau amené par les vagues. A cet endroit un fort courant tire vers le large, il est difficile à voir et à comprendre depuis la plage mais d’ici on comprend bien ce qui se passe.
Une fois rassasié de la vue, on commence à entreprendre la tonte de l’herbe de la plateforme pour se préparer une petite pelouse bien rase et parfaite pour y installer le camp. L’endroit est très venté, impossible d’y tendre une bache pour nous protéger d’un éventuel orage. On installera donc un petit abris dans la forêt quelques mètre en contrebas pour s’y rabattre en cas de pluie. Le temps est assez instable, on voit quelques averses passer à l’horizon, plus ou moins lointaines. On réussit à passer entre les gouttes pendant une bonne partie de l’après midi, mais on s’en prendra quelques-unes en fin de journée.
Une fois le soleil couché c’est l’heure de la chasse aux crabes de cocotier. En discutant avec une habitante avant d’entamer la montée, on a eu une description de ces crabes géants qui rôdent dans les parages, délicieux parait-il. Pour les plus grands, l’envergure d’une patte à l’autre pourrait atteindre un mètre. Il se nourrit principalement la nuit et peut ouvrir des noix de coco à la force de ses pinces. Quand on voit le mal qu’on se donne avec une hachette, on se dit qu’il ne doit pas trop falloir l’emmerder et laisser nos doigts trainer…
On ne tarde pas à croiser le premier. Effectivement c’est une belle bête, la carapace est d’un bleu profond qui contraste avec les deux yeux rubis qui dépassent de l’armure, protégés derrière deux énormes pinces qui peuvent arracher un doigt sans trop d’efforts. Il est déjà bien plus gros que tous les crabes qu’on ait vu jusque là, mais il nous semble que ce soit un petit spécimen d’après les descriptions qu’on en a eu. On continue notre quête en croisant en chemin deux autres crabes d’une taille comparable, des juvéniles.
Une dizaine de minutes plus tard, on trouve enfin le papa crabe qu’on cherchait. Il fait un bon 50 centimètres de longueur totale… On s’y était un peu préparé mais pour attraper son premier crabe il faut quand même prendre son courage à deux mains (4 en l’occurrence). Hors de question d’opter pour la technique locale qui consiste à lui enfoncer un doigt dans la bouche suffisamment rapidement pour qu’il n’ait pas le temps de se défendre – sa bouche est très, très près des pinces…- Pendant que l’un le maintien avec un baton tout en gardant une distance de sécurité, l’autre place un coup de couteau au travers d’une jointure de la carapace, et on finit par avoir raison de la bestiole.
On ramène notre butin au camp et on se prépare un petit feu. Cinq minutes après, le rougissement de la carapace indique qu’il est temps de se mettre à table.
Effectivement, nos efforts sont largement récompensés. La chair est délicate et parfumée et on sort des pinces d’énormes morceaux de chair. Repas divin sur notre promontoire, sous un plafond d’étoiles. A ce moment on ne se pose plus la question si ça valait le coup de monter jusqu’ici…
Finalement notre nuit à la belle se passera plutôt bien. Le vent s’est calmé mais il reste une bonne brise qui cloue les moustiques au sol. On se rabattra une petite demie heure sous notre abri à cause de quelques gouttes mais l’averse sera de courte durée.
Le lendemain, le lever de soleil -bien que dénudé de nuages- sera assez exceptionnel. Il apparaitra juste entre Ofu et Olosega. Pour une raison étrange, les lumières matinales font particulièrement ressortir l’immensité de l’Océan qui nous entoure. A l’endroit où l’on se trouve, l’île est plus haute que large ce qui donne la nette impression d’être sur un rocher perdu au milieu du Pacifique.
Il nous reste assez d’eau pour ne pas rendre l’expérience pénible, donc on profite de la vue un bon moment avant de plier le camp et d’entamer la descente. On croisera encore quelques crabes de cocotiers sur la descente, ils ont l’air plus farouches de jour que de nuit donc si vous voulez en attraper un, mieux vaut prévoir une chasse nocturne.
Une fois en bas on en profite pour faire un petit aller-retour sur la côte Ouest de l’île. Cette fois ci, pas de plage, pas de chemin, mais on peut marcher sur de la roche volcanique jusqu’à la pointe Nord-Ouest de l’île. L’itinéraire est déconseillé par forte houle à marée haute car coincé entre une falaise et l’Océan, sans échappatoire possible en cas de gros « Splash »… Si les conditions sont réunies pour longer la falaise jusqu’à la pointe Nord, cet itinéraire peu difficile permet de découvrir une vue différente sur la côte Nord de l’île.
C’est très joli, mais il est environ 14h, il n’y a pas d’ombre, on marche sur des roches volcaniques et sur la partie de l’île la plus abritée du vent. En deux mots : ça cogne ! On rebrousse chemin jusqu’au village d’Ofu. La veille on avait discuté avec Trish, une habitante d’Ofu qui nous avait donné des conseils pour attraper les crabes de cocotier. Enchantée d’apprendre qu’ils ont été mis en pratique, elle nous réserve une surprise. On lui avait demandé la veille s’il était possible d’acheter du poisson quelque part, ce à quoi elle nous avait répondu un peu gênée que les gens de l’ile ne vendent pas le poisson mais le partagent en famille.
Aujourd’hui, elle nous a mis de côté un seau avec une quinzaine de poissons Mendole. On lui explique qu’on n’a pas besoin d’autant de poissons, on demande également combien on lui doit, mais elle ne veut rien savoir et nous emballe dans un sac l’ensemble de sa pêche du matin.
On rentre donc au bercail pour préparer tout ça. On les vide puis on les rince directement dans l’eau du lagon en espérant que ça attire notre ami le requin à point noire que l’on a pas encore revu depuis le premier jour. On prépare un feu et -à défaut de grille de BBQ- on les embroche sur des tiges de feuilles de palmier que l’on plante autour du feu. Le premier n’est pas assez cuit, le second un peu trop, mais les 12 qui suivent seront parfaits à notre goût. Ils sont excellents et se marient parfaitement avec les bananes vertes cueillies la veille cuisinée dans leur peau en mode pommes de terre au four.
A défaut de vin blanc, notre festin se marie très bien avec les quelques coco-rhum que l’on s’est préparé. Aussi loin qu’on s’en souvienne, on n’a jamais mangé autant de poisson. Merci Trish !!
Mafafa beach
Rituel du matin : chasse coco, petit dej, baignade. Aujourd’hui c’est déjà note dernier jour sur l’île ! Du coup on en profite pour profiter. On se prélasse sur la plage, on barbotte dans le lagon, puis on décide d’aller voir le coucher de soleil sur la plage Nord, de l’autre côté de l’ile.
Cette fois ci pas de voiture pour nous prendre en stop. On suit la route pendant une bonne demie heure pour arriver sur la côte Nord. On abandonne ensuite la route pour descendre sur la plage. Le premier bout de plage n’est pas particulièrement intéressant, mais il suffit de continuer quelques centaines de mètres vers l’Ouest pour arriver sur une superbe plage de sable fin. L’endroit serait également parfait pour poser le camp. Encore plus isolé que la plage Sud de l’île, quelques cocotiers permettent de tendre une bache et d’y installer une moustiquaire.
La vue y est également interessante. Peut être moins spectaculaire qu’au Sud, mais l’endroit est mieux orienté pour admirer le coucher de soleil, ce que l’on s’empresse de faire une fois arrivés.
On commence à rebrousser chemin avec les dernières lueurs du jour. En arrivant vers la route on entend une voiture qui s’éloigne, on a raté le coche, il n’y en aura pas d’autre. On fait donc le chemin inverse à pied jusqu’à notre camp pour notre dernière nuit sur l’île.
Départ du paradis
Ca y est, on y est. C’est aujourd’hui que l’on prend l’avion pour redescendre du paradis. Et pour notre dernier jour là haut, on aura le droit à l’un des plus beaux levés de soleil de la semaine. Une légère brume s’est installée sur la baie et s’illumine d’un jaune orangé lorsque les premiers rayons viennent l’éclairer. On plie donc le camp le cœur serré, on embarque les sacs et on rejoint la piste où l’avion ne devrait pas tarder à arriver.
On se fait peser avec nos bagages directement sur la piste de décollage (en fonction du poids, on est placé à l’avant ou à l’arrière du petit coucou à hélices). On discute une dernière fois avec le Ranger et les quelques locaux venus assister au spectacle, puis on prend place sur les petits sièges, dans le petit avion.
En prenant nos billets pour Ofu, deux semaines auparavant, on se demandait si une semaine sur une si petite île n’était pas un peu trop long. On n’aura pas vu les jours filler et en montant dans l’avion on se dit qu’on aurait bien passé au moins une semaine de plus. En tout cas une chose est sûre, Ofu on te reverra !
7 Comments
Magique! Je vais voir et revoir votre reportage. Ah les crabes de cocotier! Votre campement à la noix (de coco) me fait rêver.
Mais je regrette de ne pas voir de photos des quelques habitants….Comme vous en mettez très peu je pense que c’est volontaire. Quelle langue parlent-ils?
Vos photos sous-marine sont vraiment intéressantes.
Pas mal non plus Tom sur le cocotier et Alex sous l’eau!
Je vous embrasse. Encore MERCI de prendre le temps de nous faire partager ces moments magiques….J’aurais bien partagé un rhum-coco avec vous….au soleil couchant!Bonne santé à vous!
Merci Tribouline,
Effectivement, les crabes de cocotier c’est quelque chose ! Pour ce qui est des habitants, on a croisé très peu de monde sur cette île, et le deux ou trois personnes avec qui on a fait connaissance n’étaient pas trop embalés à l’idée d’être pris en photo… Ils parlent le Samoen entre eux mais parlent tous plutôt bien anglais, ce qui permet de tisser des liens assez facilement !
Les rhum-coco nous manquent !!
[…] Le tracé Gpx est téléchargeable ici. […]
Bonjour,
très belle description de Ofu. J’y était moi-même en 1998, et j’ai été étonné de cette beauté.
Surtout le snorkeling a été époustouflant, alors que l’année passée (2017) aux Seychelles c’était une catastrophe.
Je suis rassuré que Ofu a su garder son corail intact…
merci encore et bonne route!
Torsten
Merci Torsten,
Effectivement c’est de loin les plus jolis fonds marin qu’on ai vu jusque ici !
Visiblement le corail s’est adapté au aux trop chaudes spécifiquement sur cette île, pour notre plus grand plaisir…
A+
Tom
[…] une partie de la plage est déserte et remplie de cocotiers. Ça nous rappelle les bons souvenirs d’Ofu. On s’en décrochera une petite dizaine, pour l’apéro du soir avec du rhum, le petit […]
[…] une partie de la plage est déserte et remplie de cocotiers. Ça nous rappelle les bons souvenirs d’Ofu. On s’en décrochera une petite dizaine, pour l’apéro du soir avec du rhum, le petit […]