Castle Hill Peak – Nouvelle Zélande

Durée : 2 jours
Distance : 11.6 km
Dénivelé : 1 330 m
Point de départ : Road 73
Coordonnées du point de départ :  -43.29681°N , 171.74188°E

Castle Hill Peak est un sommet relativement facile d’accès, une soixantaine de kilomètres à l’Ouest de Christchurch. Bien qu’il n’y ait pas de difficultés d’itinéraire ou techniques, il n’existe aucun sentier marqué pour monter là haut. L’aller-retour peut se faire à la journée, prévoyez entre 4 et 6h de marche.

Les premières chutes de neige ont saupoudré les sommets des alentours. Malgré une météo assez instable, on décide de tenter notre chance et d’aller passer une nuit là haut.

Distance : 5.9 km
Dénivelé + 1 172 m
Dénivelé – 145 m

Le départ se fait du col sur la route 73 en direction d’Arthur Pass. Vous ne trouverez aucune source d’eau ni au point de départ, ni tout au long de la rando, prenez avec vous tout ce dont vous aurez besoin. En ce qui nous concerne on prend de quoi faire la montée et on fera fondre de la neige là haut pour le lendemain. On se heurte assez vite à une difficulté qui va nous suivre une bonne partie de la montée : la neige est trop fraiche pour supporter notre poids, et elle repose en partie sur des buissons, invisibles depuis la surface. On passe donc souvent au travers et on s’enfonce jusqu’à la taille tous les deux ou trois pas…

À force de persévérance on finit par se tirer d’affaire en arrivant à un étage plus rocheux, on peut alors reprendre un rythme de croisière plus normal.

Sur les montagnes des alentours, le saupoudrage fond à vue d’œil, en laissant derrière lui un maillage blanc de plus en plus fin. On arrive sur un premier sommet où l’on s’offrira une pause déjeuner.

Les nuages deviennent de plus en plus insistants, et finissent par nous engloutir. On ne baisse pas les bras, on replie tout et on repart en direction du sommet.

Bien que l’itinéraire soit particulièrement simple à suivre (on est sur une arête tout le long), il nous faudra sortir le GPS à quelques reprises tant la visibilité est mauvaise.

La montée jusqu’au sommet sera une alternance de passages plus ou moins dans les nuages. Des trouées nous offrent quelques vues éphémères.

Arrivés là haut ça souffle assez sévère, il fait froid et le soleil ne va pas tarder à se coucher. On se met au boulot. Il nous faudra plus d’une demi-heure pour faire une petite plateforme dans la neige pour y installer la tente. On finit de monter notre abri avec les dernières lumières. Le vent ne s’est pas encore calmé, maintenant il fait franchement froid !

On espère que demain sera plus clément.

Distance : 5.7 km
Dénivelé + 157 m
Dénivelé – 1 186 m

Le réveil sonne quelques dizaines de minutes avant le lever de soleil. Visiblement la nuit glaciale aura eu raison du vent. Toujours est il que ce n’est franchement pas facile de sortir du duvet ! Les chaussures mouillées de la veille sont complétement gelées. On a oublié de les ouvrir avant qu’elles ne gèlent, du coup impossible de mettre les pieds dedans.

Ne voulant pas rater le lever de soleil -et ne considérant pas l’option sortir pied-nu…- à force de les taper l’une sur l’autre, la croute de gel finit par céder et il devient possible de les enfiler, non sans peine et une petite pointe de douleur.

Ca en valait la peine. Le bassin de Castle Hill s’est rempli d’une mer de nuage dont dépasse à peine le Mount Saint Bernard, au centre de la cuvette.

La mer de nuage s’éclaire au fur et à mesure que le soleil monte dans le ciel. Au passage, on se réchauffe un peu. N’ayant rien prévu d’autre que la descente à la voiture, on profite un bon moment du spectacle, et du soleil.

La mer de nuages monte petit à petit. Le vent se lève de nouveau. Finalement, réchauffée par deux bonnes heures de soleil, la mer de nuage finit par complétement se dilater et monte jusqu’à notre niveau, puis nous engloutit.

On plie donc le camp, puis on commence la descente. Après quelques minutes on passe sous les nuages. La neige continue de fondre à toute allure.

Comme à l’aller, la trace ne présente aucune difficulté. On sera donc assez vite de retour à la voiture, non sans avoir creusés quelques bassines dans le passage de neige creuse.