Durée : 1-2 jours
Distance : 22 km
Dénivelé : 1 636 m
Massif : Andes – Bolivie
Point de départ : Coqueza, volcan Tunupa, Nord Salar Uyuni
Coordonnées du point de départ : -19.901896°N, -67.625275°E
Départ de cet itinéraire du hameau de Coqueza, au raz du salar d’Uyuni, directement au pied du volcan.
Randonnée techniquement facile, mais il faut tenir compte de l’altitude (5 200 m). On recommande franchement ! Tunupa est comme une île volcanique qui culmine le salar depuis le nord. A partir du moment où l’on arrive sur le bord du cratère la vue est incroyable, et les 200 derniers mètres sur l’arrête valent vraiment la peine d’être grimpés. La rando peut se faire sur une journée bien remplie ou deux demi-journées.
Sur deux journées complètes, une boucle parait être faisable pour descendre sur la face sud-est par un autre chemin qui semble joignable par une petite partie hors sentier au niveau de l’arrête du cratère.
Itinéraire complet
Jour 1
Distance : 5.99 km
Dénivelé + 474 m
Dénivelé – 92 m
Après de longues heures à pédaler droit devant avec le Volcan en ligne de mire, on finit par arriver dessous, au niveau du village Coqueza. Il y a plusieurs accès qui permettent de monter sur le volcan, mais celui de Coqueza permet d’approcher les aiguilles du sommet du plus près. Le village en lui même vaut le détour, on y trouve quelques maisons en pierre habitées au milieu de ruines du village historique, et surtout une belle pelouse ! Ça fait du bien après deux jours sur du sel… On aperçoit nos premiers flamants roses et nos premières vigognes. On choisit donc l’itinéraire qui part de Coqueza, malgré le péage de 30 Bolivianos par tête à payer.
À savoir également que le droit de camper sur le volcan se paye : il faut rajouter 50 Bolivianos. On est un peu tardif sur le coup, le temps de trouver où poser nos vélos pour 2 jours et refaire tous les sacs, il fait nuit dans une heure. On a donc nos 2 gros sacs à dos pleins, et à l’office de tourisme où on paye notre droit d’entrée, on réussit à leur faire croire qu’on va juste voir le coucher de soleil… Mouais.
Après avoir donc laissés notre matos de cyclistes dans une auberge à l’entrée du village, on s’attaque à la montée du volcan. La première heure de marche se fait sur une piste sans difficulté qui part de la place du village et où l’on croisera quelques 4×4 de tours opérateurs. Arrivés au bout de la piste, on entame le sentier qui continue en direction du volcan. Sur le chemin on croisera un troupeau de lamas qui descendent passer la nuit en bas. Ça ressemble un peu aux Guanacos de Patagonie, mais avec plus de variété de couleurs et beaucoup plus de poil. À peine montés de quelques centaines de mètres, on commence à deviner l’envergure du salar (même si on avait déjà eu un petit aperçu en pédalant deux jours en ligne droite avant d’arriver au volcan…)
Le soleil commence à baisser et le spot de bivouac se fait désirer… Il n’y en a pas des centaines. On peut trouver des replas 700m au dessus du niveau du salar, mais on y arrivera pas avant la nuit. On décide de tenter notre chance au premier mirador qui part sur la droite. On réussit à s’amenager une petite place pour la tente juste au dessus, protégés des bourrasques par un muret de pierre. Le spot n’est pas parfaitement plat, mais on est aux premières loges pour le coucher du soleil sur le salar, justement ce soir quelques nuages sont au rendez-vous, rendant le spectacle encore plus intéressant…
Jour 2
Distance : 16 km
Dénivelé + 1 150 m
Dénivelé – 1 500 m
Le réveil sonne à 6h45, quelques minutes avant le lever de soleil. Une fois les quelques secondes nécessaires à se rappeler où on a posé la tente hier soir, on sort de toute urgence voir ce que ça donne dehors. Tout comme la veille, le spectacle est grandiose. Les ombres des quelques pics qui sortent du salar se rapetissent avant de disparaître. Les nuages arrivent peu après le lever créant des jeux d’ombre qui viennent perturber la blancheur uniforme du salar, pourvu que ça dure jusqu’à ce qu’on arrive là haut…
On plie tout après notre porridge quotidien et on continue la montée. On croisera quelques lamas et des viscaches : une espèce de gros rongeur ressemblant à un lapin avec une queue d’écureuil, super agile qui fait des bonds de plusieurs mètres. On arrive au col à 4900 m et les 500 derniers mètres de dénivelé se font dans du pierrier d’abord rouge, puis jaune, blanc, vert avec des parties presque bleutées. Arrivés au bord du cratère, l’altitude commence à se faire sentir, on y va tranquille, on est déjà presque à 5 000, mais la vue depuis le plus haut point du cratère accessible vaut largement l’effort final… Les nuages sont toujours là, dessinant des tâches sombres sur un désert blanc quasiment à perte de vue. Par endroit quelques montagnes dépassent du salar, cassant la planéité parfaite du salar. En tout cas on ne regrette pas l’effort pour monter jusque là.
On en profite pour casser la croûte là haut avant d’attaquer la descente, sur le versant sud-ouest du volcan : 500 m de pierrier fin avec une bonne pente. Un vrai régal !
La descente face au salar est un vrai régal, d’autant que la sente est suffisamment bonne pour continuer à profiter de la vue. On récupérera le matos de bivouac qu’on avait planqué dans la montée avant de finir la descente sur le bout de piste qui mène au hameau. N’ayant pas payé notre droit de bivouac, on évitera la place centrale en faisant un petit détour pour arriver jusqu’à l’auberge où on avait laissé nos vélos.
On finira notre séjour sur l’île en partageant une bière avec le gérant de l’hostel. Il nous expliquera le dur travail manuel de la culture du quinoa et que ce n’est pas forcément facile de garder ses lamas en vie… Il y aurait quelques lions échappés d’un zoo qui trainent dans la zone, et qu’ils doivent régulièrement les chasser pour qu’ils n’en bouffent pas trop…
On serait bien resté un peu plus à discuter avec lui mais la nuit est proche, et vu les températures qu’il fait une fois le soleil tombé il faudrait mieux que la tente soit montée avant…
On aura le temps de s’éloigner d’un petit kilomètre avant de la planter sur un bout de salar. On se trouvera une petite zone parfaitement lisse où les cristaux de sel se forment en pyramides. Autour de nous, le sel s’organise en polygone en relief.
On s’éloignera le lendemain tranquillement de l’île qui accroche de plus en plus de nuages, avant de se faire complètement prendre dans une tempête dont le volcan sortira le lendemain bien blanchit.
6 Comments
J’attendais avec impatience la suite de vos aventures et ben, je ne suis pas déçue! Que c’est beau!Vous êtes passés de la glace au sel, d’un blanc à l’autre….J’adore la photo des trois flamands à divers stades d’envol….et le lama (ou vigogne) aux pompons roses…par chance vous n’avez pas rencontré….de lion!!!Les couleurs des pentes du volcan sont fabuleuses et vous, vous faites fort de pédaler à plus de 5000m d’altitude!!!….tout semble rouler pour vous (ou vous ne nous dites pas tout!). Vous savez, je ne me rends pas du tout compte de ce que peut coûter une entrée sur un site…si vous donnez bien toutes vos coordonnées vous ne donnez pas la conversion en euros. J’adore voir couchers et levers de soleil de Bolivie, chez moi. Merci de nous faire partager votre expédition. Je vous embrasse.
[…] vous avait déjà raconté l’ascension du volcan dans cet article – http://world-wild-camp.com/volcan-tunupa – , mais on vous en remet quand même un petit […]
Salut les baroudeurs,
Quel joli périple ! 🙂
Nous partons bientôt pour 1 an, vos photos nous donnent déjà envie d’y être.
La Bolivie fait partie de nos destinations et vous nous avez donné l’idée de vous suivre sur l’option vélo.
Pourriez-vous nous indiquer où vous les aviez loué/acheté ? Avez-vous des conseils ?
Profitez-bien de votre aventure 🙂
Mélanie & Johan
Salut Mélanie et Johan,
Super choix de guerrier ! Vous verrez ça vaut vraiment la peine.
On a acheté les vélos à Santiago au Chili, on les a monté jusqu’à SanPedro de Atacama en avion. On a pas pu passer par le Sud Lipez à cause de la neige mais ça a l’air très beau… L’itinéraire par le salar d’Ascotan est moins sauvage mais sympa aussi.
On a acheté des vélos assez rigide (pas envie de casser un cadre au milieu du trip).
Quelques conseils en vrac :
-La nuit il fait TRÈS froid sur l’altiplano.
-Pensez à prendre un caillou avec vous avant de rentrer sur le Salar si vous comptez y planter des sardines…
-pas de distributeur entre Uyuni en Bolivie et Calama ou San Pedro côté Chilien.
-la petite cariole c’est une très mauvaise idée pour l’altiplano, chargez plutôt les vélos.
Si vous avez des questions sur un point en particulier n’hésitez pas !
Vous partiriez quand ?
Salut,
Merci pour ce retour riche de conseils 🙂
On part fin août pour un tour des treks. On part en sens inverse de vous et pour moitié moins de temps.
J’attends la suite de vos aventures notamment sur la partie Népal… 🙂
Je vous demanderais peut être d’autres petits conseils.
Merci pour votre sympathie et vos belles photos!!
Profitez…
Mélanie
Merci Mélanie,
Joli projet. Vous allez voir, c’est l’éclate !
On arrive pas a trouver le temps de publier ici plus qu’une toute petite partie des itinéraires qu’on fait. On essayera de faire une petite base de tracés GPX toute simple sur le site quand on aura le temps (quand on rentrera ?), il y aura bien plus de choses…
Si d’ici là t’as besoin n’hésite pas 😉