Durée : 1/2 jours
Distance : 13.8 km
Dénivelé : 555 m
Massif : Yellowstone – USA
Coordonnées du point de départ : 44.9166N, -110.4005E
Le parc national du Yellowstone, s’étendant sur près de 10 000 km2, abrite une zone d’activité géothermique incroyable et une faune impressionnante : bisons, ours bruns, grizzlys, orignaux, cerfs et autres.
Nous y avons passés près d’une semaine mais les curiosités naturelles et les possibilités de randonnées y sont si nombreuses que le parc pourrait mériter à lui seul le voyage aux Etats-Unis.
En gros, ça nous a beaucoup plu !
Video
Itinéraire complet
Jour 1
Distance : 5.5 km
Dénivelé + 350 m
Dénivelé – 97 m
Petite immersion dans le décor avec un premier bivouac. Comme dans n’importe quel parc national, il faut aller au Visitor Center pour vérifier la disponibilité et payer sa nuit dans un des camps de bivouac autorisé (ils sont nombreux dans le parc). Cette fois ci, pas besoin de louer de boîte à ours, certains camps ont sur place des boîtes métalliques pour y stocker la nourriture. Beaucoup d’ours bruns (craintifs et farouches) et quelques Grizzlys (beaucoup moins craintifs…) rendent le « Bear Spray », un puissant répulsif, fortement conseillé voire obligatoire dans certains cas.
Une fois le permis en poche nous partons donc en direction du camp au doux nom de 2Y1, dans la vallée de Specimen Ridge, au Nord-Est du parc. Le départ se fait depuis le point 2K7 de la carte officielle du parc. Il faut savoir qu’il n’est pas évident de circuler dans le parc du fait de sa renommée, des nombreux points de vue et des bisons qui viennent se mêler au trafic, prévoyez plus de temps que ce que le GPS indique…
Nous quittons donc la voiture une fois après avoir fait les sacs, tard dans l’après midi. Ça commence par une petite montée pour très vite se placer le long de la ligne de crête. On se croirait dans une savane, les herbes sont hautes et de couleur or qui contraste bien avec le ciel bleu de cette fin d’après-midi. Un groupe de mouflons en profitent aussi. Le sentier n’est pas difficile à suivre.
Après une petite heure, une seconde montée nous attend, un peu plus raide. On croisera notre premier pronghorn, une superbe antilope à la course gracieuse et amusante. Arrivés en haut, une énorme masse s’avance dans notre direction, un bison solitaire franchement bien balaise. Comprenant que lui aussi préfère les sentiers, on décide de dégager de sa route pour le laisser passer en gardant une bonne distance …
On ne connaît pas trop le caractère de ces grosses bêtes, on se méfie. Il passe à une allure de promenade et continue sans nous adresser plus d’attention qu’un petit coup d’œil furtif. Nous, on a le cœur qui bat fort, on entend plus que notre respiration. C’est franchement impressionnant. On continue notre chemin, les couleurs dans les herbes hautes deviennent plus chaleureuses, le soleil ne va pas tarder à disparaître.
Ces rencontres imprévues nous auront mis en retard. Selon les cartes, nous n’y sommes pas encore. Le camp se situe bien 200 mètres sous l’arête près de la rivière de Yellowstone . On décide alors de s’arrêter là plutôt que d’arriver à la frontale au camp. Une jolie colline herbeuse domine cette vaste prairie. Cela nous permettra au passage de profiter des dernières lueurs du soleil.
Jour 2
Distance : 8.3 km
Dénivelé + 255 m
Dénivelé – 555 m
Le lendemain, on se réveille aux premières lumières. Non loin de la tente, un couple de pronghorns fait son apparition. On décide de partir pour une petite excursion depuis notre tente vers la colline d’en face. On regroupe toutes nos affaires et on se met en route avec comme seuls équipements nos appareils photos et le « Bear Spray » … Sait-on jamais.
D’autres pronghorns décamperont à notre passage, mais ce qui nous intrigue le plus ce sont ces grosses masses à quelques kilomètres, certainement des bisons.
On décide de s’approcher, tout en gardant bien nos distances : pour ne pas les déranger d’une part mais aussi pour éviter de les rendre trop curieux à notre égard. On continue dans la montée et arrivés là haut, un troupeau d’une centaine de bêtes broute tranquillement. Notre présence, bien que remarquée, ne les dérange pas. Ils restent à leur occupation première, les herbes hautes encore fraîche de la rosée du matin. Après quelques heures de contemplation de ces bêtes imposantes, calmes et paisibles, il est temps de retourner récupérer les affaires.
Sur le chemin du retour, on se retrouve face à un petit troupeau de bisons empruntant eux aussi le sentier. On s’écarte pour leur laisser l’accès libre. Même à quelques dizaines de mètres on se sent franchement insignifiant à côté d’eux. Quelques minutes après, pendant qu’on plie nos affaires, un deuxième groupe, plus grand, passe juste devant la tente. Mâles, femelles et petits rejoignent les autres là haut par le sentier de randonnée.
Mis en confiance par nos premières rencontres, on s’assied dans les hautes herbes à quelques mètres du chemin qu’ils semblent suivre. Une fois de plus, ils nous remarquent de loin, ne changent pas leur trajectoire et passent en nous adressant à peine un regard. Nous on ne fait pas les mariols. On avait encore jamais été aussi près de telles masses de muscles sauvages, on reste sagement accroupis à notre place, en extase.
Encore tout émoustillés de notre prise de contact avec la faune du coin, on redescend à la voiture en fin d’après midi. On pensait être de retour tôt mais on aura finalement passé toute la journée là haut avec eux.
A l’occasion d’une petite promenade quelques kilomètres plus loin, on aura la chance de croiser un ours brun. On dégoupille le « bear spray », mais on se rend vite compte que l’animal est plus craintif qu’agressif. Il décampe assez rapidement lorsqu’il s’aperçoit qu’on s’intéresse à lui.
Après s’être imprégnés de la vie sauvage du parc, il est temps d’aller voir les curiosités géologiques qui ont construit sa réputation. Ces petites excursions sont accessibles en voiture ou au bout de petites balades.
Le parc du Yellowstone repose sur un super volcan, du genre de ceux qui feraient passer le mont Saint Helens pour un pétard mouillé. En surface, la caldeira s’étale sur un diamètre de près de 100 km, et regorge de fumerolles, geysers, et bassines multicolores.
La route qui traverse le parc forme un 8, la partie la plus « concentrée » (en curiosités naturelles et en touristes) est la partie Sud-Ouest. C’est notamment là que vous trouverez le geyser iconique du parc : le Old Faithful.
Comme son nom semble vouloir le suggérer, c’est l’un des plus régulier du parc dans la catégorie des très gros. Vous pouvez admirer le jaillissement d’eau bouillante et de vapeur s’élevant jusqu’à 60m du sol, en moyenne toutes les 90min.
Tous ne sont pas aussi fréquents, mais tous sont plus ou moins prévisibles. Des petits geysers qui crachent sur quelques mètres de hauteur constamment pendant plusieurs heures (parfois plusieurs jours) entourent le Old Faithful et peuvent agrémenter l’attente. Vous trouverez devant la majorité des geysers un écriteau donnant la fourchette de prévision de la prochaine éruption. Parfois l’intervalle est de quelques heures, parfois de quelques jours ou semaines .
À peine quelques kilomètres plus loin, toujours dans le quart Sud-Ouest, vous trouverez la Grand Prismatic Spring, l’œil du Yellowstone. Les passerelles valent le détour, mais ne ratez surtout pas le point de vue en hauteur depuis la colline d’en face.
En remontant vers la partie Nord-Ouest, les bassines des Mammoth Hot Springs méritent aussi amplement l’arrêt. Ici moins de geysers mais des fumerolles à foison, et une fois de plus des bassins aux couleurs invraisemblables.
Non loin de là, des bassines et terrasses sculptent le paysage. Les quelques arbres qui ont eu la mauvaise idée de pousser ici semblent pétrifiés, pour le plus grand bonheur des photographes.
À l’Est du 8, la rivière du Yellowstone fait un bon spectaculaire en se jetant au fond d’un canyon, à voir depuis le haut de la cascade mais aussi depuis le « Artist Point », quelques centaines de mètres en aval sur la rive droite.
Au centre du parc, la vallée Hayden est connue pour les nombreux bisons que l’on peut voir autour -et sur- la route. On se sent moins fragile depuis la voiture que dans des chaussures de rando, mais la rencontre est encore une fois impressionnante. Des centaines de bisons occupent la prairie, à perte de vue.
Plus au Sud, au West Thumb Geyser, il y a moins d’animation mais -entre autres- une des plus belle bassine d’eau, étrangement à la fois bleue et transparente , où crachait il y a quelques années un geyser qui s’est essoufflé.
On resterait bien quelques jours de plus, mais on a un spectacle qui nous attend le lendemain 500 kilomètres à l’Ouest. On reprend donc la route pour rejoindre des amis voir l’éclipse entre l’Idaho et l’Oregon.
4 Comments
Magnifique ces bassines cuivrées avec cette eau transparente
On est d’accord ça vaut toujours pas le lac de Miribel, mais on fait avec ce qu’on a..
Absolument fabuleux! Les couleurs sont merveilleuses….je comprends que ces contrées attirent les bisons. ( Quoi, ils ne sont pas là pour les couleurs? ) Quelle impression ce doit faire de se trouver à côté de ces masses qui semblent apprécier les chemins de rando! Encore heureux que l’ours ait été craintif!
Merci pour ces admirables photos et pour les commentaires.
Bisons à vous deux! Pardon, je voulais dire: bisous à vous deux.
Haha merci Bernadette. Effectivement ça fait quelque chose de se retrouver devant ces sacré bestiaux, mais au moins ils entretiennent bien les chemins !