Durée : 2/3 jours
Distance : 23.5 km
Dénivelé : 1 430 m
Massif : Mt Cook – Nouvelle Zélande
Point de départ : Tasman Glacier
Coordonnées du point de départ : -43.6980°N, -170.1628°E
Le départ se fait du parking situé non loin du lac, au bout de la route qui s’avance en direction de la vallée Tasman.
Cette randonnée permet d’approcher de plus près l’impressionnante face Est du Mont Cook. La première partie (la moins intéressante) consiste à remonter la vallée Tasman en direction du sommet du même nom. Une fois au bord du Ball Glacier il est possible de suivre l’arrête qui remonte en direction du Ball Pass et vous offrira une vue spectaculaire sur le glacier suspendu “Caroline Glacier », en contrebas du Mont Cook.
Itinéraire complet
Jour 1
Distance : 9.7 km
Dénivelé + 495 m
Dénivelé –185 m
Départ du parking en début d’après midi, assez inquiets : des 4×4 et quads sont stationnés au début de la piste. On a peur qu’ils puissent remonter jusqu’au bout de la piste et débarquent ce soir à notre point de bivouac. Heureusement une avalanche et un glissement de terrain ont emporté une partie de la route (environ aux ⅔ de la longueur), obligeant ceux qui veulent se rendre au bout de la vallée d’utiliser leurs jambes. La première partie de la montée peut être assez frustrante car vous serez coincés entre des falaises à l’Ouest et une moraine d’une centaine de mètres de hauteur qui vous bouchera la vue côté Est.
On finira par perdre patience et monter sur cette moraine pour voir ce qu’elle cache. La vue de l’autre côté est assez impressionnante. Quelques centaines de mètres plus bas, le glacier Tasman qui occupe tout le fond de la vallée est totalement recouvert d’une épaisse couche de rocaille. Seuls quelques glaçons lâchés sur le lac en contrebas trahissent sa présence.
On commence à remonter au bord de la moraine avant de redescendre sur la piste : l’arrête est très instable et assez dangereuse. La vue sur le glacier finira par se dégager sur le bord du sentier quelques centaines de mètres plus loin, cela ne vaut pas franchement la peine de monter sur la moraine avant.
On arrive ensuite sur la zone où une avalanche a emporté la route. Valait mieux ne pas être là quand elle est descendue, elle a entraîné avec elle des tonnes de gravats sur plusieurs centaines de mètres de largeur et plusieurs dizaine de mètres de hauteur. La trace que l’on a suivi est sûrement amenée à être modifiée dans les années qui viennent, certaines portions étant déjà franchement bien érodées. Préférez donc suivre les marquages que la trace GPX.
On finit par arriver sur le replat sur lequel se trouve la hutte. Une plateforme herbeuse paisible coincée entre des falaises, un cahos de pierres et le glacier quelques centaines de mètres en dessous. Les endroits pour mettre la tente ne manquent pas autour de la hutte, mais vous pouvez aussi vous offrir une nuit dans l’abri (3 places extensibles à 4 en cas de besoin), pour cela il faut réserver et payer au bureau du DOC (Département of Conservation) au village de Mont Cook. On avait prévu de passer la nuit en tente mais la hutte semble vide. On s’installera donc dedans et nous paierons en redescendant après la rando.
Vous trouverez au niveau de la hutte deux réservoirs d’eau. S’il a plu les jours précédant votre rando vous avez de forte chance d’y trouver de l’eau. Le bureau du DOC de Mont Cook Village devrait pouvoir vous donner une idée du niveau des cuves. Si jamais les reservoirs sont vides et que vous êtes à court d’eau vous pourrez en trouver au ruisseau (indiqué sur les cartes) qui descend des falaises une dizaine de minutes avant votre arrivée au refuge.
Une des raisons qui nous ont poussé à nous rabattre dans la hutte est la présence de deux Keas. Leur curiosité et leur becs crochus en font d’eux un réel danger pour tout matériel laissé à l’extérieur, des chaussures aux tentes. Leur caractère inquisiteur leur a valu d’être chassés par les habitants de l’île presque jusqu’à extinction. Aujourd’hui protégés, leur population a de nouveau augmenté et vous en verrez certainement au cours de votre séjour dans l’île du sud de la Nouvelle Zélande. Ils nous auront offert un joli balet ce soir là, essayant de nous piquer notre matos (chaussures, vestes, sangle d’appareil photos…) faignant s’éloigner pour revenir à la charge dès que nous avions le dos tourné.
Jour 2
Distance : 2.6 km
Dénivelé + 747 m
Dénivelé – 52 m
Départ pour l’arrête en milieu de matinée. La neige n’est pas très loin, on sait déjà qu’on ne pourra pas monter jusqu’au Ball Pass, donc pas besoin de se presser. On attend que le soleil atteigne la hutte pour installer le petit déjeuner avant de commencer la montée. D’ après les cartes il n’y a plus de sentier à partir de là, on ne sait donc pas trop ce qui nous attend au dessus.
Finalement, en s’avançant au bout du plateau sur lequel on se trouve on aperçoit une sente qui monte au travers d’un éboulement. En la suivant quelques centaines de mètres, les premiers kairns apparaissent rapidement. La trace qui n’est pas forcément très engageante sur les premiers 200m devient ensuite bien marquée et assez évidente à suivre. Elle vous mènera sur le fil de l’arrête d’où vous découvrirez la face Est du Mont Cook : 2000m de ceracs, glaciers et falaises.
Il y aurait de quoi rester quelques heures à écouter les chutes de ceracs et regarder les avalanches qui s’en suivent. Ça tombe bien, la suite du sentier restera en grande partie sur le fil de l’arrête, aux premières loges. Suivant votre timing, les conditions et votre motivation vous pouvez remonter plus ou moins loin, éventuellement jusqu’au Ball Pass. En ce qui nous concerne, la neige nous arrêtera un peu avant la Caroline’s Hut. On s’est trouvé un bon spot sur un replat en balcon du Mont Cook bien sûr , mais aussi des 3 glaciers du coin : Tasman, Caroline, et Ball.
On préfère s’arrêter là et profiter de la vue plutôt qu’aller s’enfoncer dans la neige molle plus loin en direction du col. Il fait franchement chaud, les avalanches en face Est se succèdent en continu. Une fois la plate-forme creusée, la tente montée, les pares-vent préparés et les kairns finis, il ne reste plus grand chose d’autre à faire que profiter -et prendre l’apéro- en attendant que le soleil bascule derrière le mont Cook.
Jour 3
Distance : 11.2 km
Dénivelé + 178 m
Dénivelé – 1 211 m
La nuit a été clémente compte tenu de l’exposition de notre emplacement. Réveil en douceur. On n’a rien d’autre de prévu que la descente à la voiture, et il faut attendre que la neige transforme avant de commencer la descente. Bon prétexte (s’il en fallait un) pour traîner toute la matinée là haut.
On finit par plier le camp vers midi pour descendre, sans manquer de nombreux « derniers » coups d’œil derrière. Le matos qu’on avait planqué au niveau de la hutte (plus par crainte des Keas que des autres randonneurs) est toujours là . On en profite pour prendre un petit casse croûte avant la longue piste qui mènera au parking.
Deux heures plus tard on arrive au parking, des ampoules pleins les pieds et des ceracs plein la tête.
Hooker Track
Tant que vous êtes dans les parages, il y a une petite rando à faire en aller retour de l’autre côté du Ball Pass, en partant du White Horse Hill Campsite qui vous offrira un point de vue complètement différent. Attention par contre, cette balade est très touristique. A éviter si vous avez la phobie des perches à selfie.
Le sentier balistique vous permettra de vous avancer dans la vallée Hooker, et vaut d’après nous quand même le détour (on était en dehors de la période touristique). Vous passerez dans un premier temps devant de lac Mueller avant d’arriver au lac Hooker, en face du Mont Cook.
5 Comments
Bien bien stylé tout ça ! ça donne envie !
Voyage de noces ?
Vous suivre est vraiment passionnant, d’autant plus que vous allez parfois dans des coins du monde où nous sommes passés! La NZ en particulier. Bravo pour les photos
Merci Pierre-Yves.
Pour la nouvelles Zélande on a déjà de quoi à faire plusieurs articles sympa, il ne reste plus qu’a trouver le temps et le Wifi…
[…] Cette fois ci on en reste là. On récupère notre carrosse pour aller passer une nuit au sud du lac Pukaki, toujours avec le mont Cook en ligne de mire. Tant que vous êtes dans le coin (et si vous n’êtes pas encore rassasiés), vous pouvez aller faire un tour du côté de la vallée Tasman sur l’arête en balcon du glacier Caroline. Très belle petite sortie facile à faire de préférence sur deux jours. Photos et traces disponibles sur cet article : world-wild-camp.com/vallee-tasman […]