Durée : 2 jours
Distance : 13.2 km
Altitude du Bivouac : 1 768 m
Dénivelé : 1383 m
Massif : Bauges – France
Point de départ : Villards Dessus, ch. des dents de Lanfon
31 Décembre, on décide d’aller poser le Bivouac sur la Roche Murraz pour voir les feux d’artifices sur le lac depuis là haut (c’est un point de vue magnifique et assez confidentiel au dessus du lac d’Annecy). Champagne, fois gras et saumon dans les sacs, on arrive au point de départ à la bourre, en milieu d’aprèm et il pleut des cordes. On part quand même.
Itinéraire complet
Jour 1
Distance : 5,53 km
Dénivelé + 941 m
Dénivelé – 15 m
Départ sous la pluie depuis le parking. Il fait 6°, on espère qu’en montant la pluie se transformera en neige. On essaye de récupérer du bois le moins mouillé possible sur le chemin pour le feu du soir, mais ça s’annonce compliqué. D’après les cartes, on devrait pouvoir trouver un spot plat pour la tente sur la Roche Murraz. La fin se fait off road : il n’y a pas de chemin qui monte en haut. On quite le chemin de nuit pour trouver notre spot de Bivouac là haut à la frontale.
La pluie commence à se mêler de neige.
Là où en pensait trouver notre replat pour la nuit, il n’y a que des dalles rocheuses inclinées à 45° et la falaise qui tombe sur le lac. Après de longues recherches, toujours rien. On finira par se faire un semblant de plateforme avec les quelques centimètres de neige à terre. Il tombe toujours une bouillasse humide.
La pluie cessera vers 20h, on réussira à allumer un feu providentiel qui sauvera notre soirée du Nouvel An. On sort les coupes, le Champagne, le saumon et le fois gras. On aura trois heures de répit inespéré au coin du feu qui nous suffiront à se faire péter le bide à peu près au sec. La pluie nous plonge dans la tente pour le dessert avant 23h. Les feux d’artifice ne nous réveilleront pas – de toute façon on aurait pas vu grand chose –
Jour 2
Distance : 7,65 km
Dénivelé + 242
Dénivelé – 1 197 m
La nuit a été froide et humide : la pluie a laissé place à la neige.
Le levé de soleil le lendemain matin lèvera définitivement le doute sur la pertinence de notre excursion. Une rivière de nuage relie la mer de nuage de Thones avec celle du lac d’Annecy quelques centaines de mètres plus bas.
Non ce n’est pas l’excès de champagne de la veille, on est bien coincés entre deux mers de nuages de part et d’autre du caillasse sur lequel on a choisit de poser le camp ! On file se percher au sommet de la crête pour admirer le spectacle. Le soleil se fera attendre un moment, puis sortira de la Tournette pour éclairer progressivement la mer de nuages à ses pieds.
On attaque le brunch du Nouvel An dès que le soleil apparaît, toujours aux premières loges.
Lorsque le soleil atteint le col des Nantets, le torrent de nuages s’évapore. On décide de lever le camp (4h plus tard), pour aller voir le spectacle d’un autre point de vue : sur la pointe de Talamarche. En arrivant en haut on découvre un pré plat a quelques mètres du sommet, qui nous aurait offert plus de confort que les dalles de la Roche Murraz. Donc à privilégier pour passer la nuit.
La vue est toujours aussi spectaculaire. La mer de nuages au dessus du lac d’Annecy se délite en partie, laissant apparaître un troisième étage de mer de nuage. La foule est en plein délire.
En fin d’aprèm le dernier étage de nuage s’ouvre un instant sur le Lac d’Annecy.
Le soleil déjà bien bas nous pousse vers la descente. On ira quand même faire un crochet par le col de Frêtes. On récupère la vue sur le bassin d’Annecy en arrivant sur le col. La mer de nuage s’est complètement refermée au dessus du lac, replongeant les Annéciens dans la grisaille. Le soleil est très bas quand on arrive au col, et le ciel s’est chargé d’un nouvel étage de nuages, manque de bol bien au dessus de nous cette fois. Si on attend que le soleil passe entre les deux premières pelures de nuages ca pourrait donner quelque chose de sympa, mais on devra rentrer à la frontale…
On décide d’attendre, et on ne sera pas déçu ! Bouquet final de la journée : la couleur orange des nuages d’altitude illumine la mer de nuage sous nos pieds, baignant tout le bassin d’Annecy d’une lumière pourpre irréelle. Ca valait largement un retour à la frontale…
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