Robert Ridge - Nouvelle Zélande

Durée : 5 jours
Distance : 48.8 km
Dénivelé : 3 215 m
Point de départ : 1er Parking route Mt Robert
Coordonnées du point de départ : -41.81191°N , 172.81231°E

Au Nord de l’île du Sud de la Nouvelle-Zélande, les montagnes se font plus douces avant de se jeter dans la mer.

Les possibilités de rando sont nombreuses et vont de la petite balade sur une journée à de grandes traversées d’une dizaine de jours.

Celle que l’on a choisi ici est intermédiaire. Il faut compter environ trois grosses journées de marche pour la boucle complète, une petite moitié sur le plancher des vaches pour remonter la vallée du lac Rotoiti et l’autre moitié pour le retour par les arêtes 2 000 mètres plus haut. Vous serez dans un parc national (Nelson Lakes National Parc), mais n’étant pas sur une « Great Walk », le bivouac est toléré à partir du moment où l’on est à plus de 100 mètres du chemin…

Si vous souhaitez vous alléger ou avoir un peu plus de confort, vous pouvez aussi dormir dans trois différents refuges le long de l’itinéraire: Coldwater Hut, Hopeless Hut et Angelus Hut.

Bien que pas mal pelé, le retour par l’arête offre des vues dégagées sur l’ensemble de la région. On devine même la baie de Tasman, une cinquantaine de kilomètres plus au Nord.

Video

Itinéraire complet

Télécharger le tracé GPX

Jour 1

Distance : 2.7 km
Dénivelé + 57 m
Dénivelé – 142 m

Il est possible de faire la boucle dans les deux sens. On choisira de commencer par les fonds de vallon pour se garder les crêtes pour la fin du parcours…

Départ de la randonnée en fin d’aprèm. A priori il ne devrait rester qu’une ou deux heures avant la tombée de la nuit, il est donc temps de se trouver un point de bivouac avant la nuit.

La rive Ouest du lac est une pente continue qui se jette dans le lac sans vraiment offrir de replats. Il vaut mieux prévoir trois heures de marche pour atteindre le delta Sud du lac, qui offre des dizaines de spot de bivouac sur tapis d’herbe avec une vue dégagée…

On n’a pas le temps d’arriver jusque là. On improvise un coin de bivouac au bord du lac, mais à quelques mètres à peine du chemin. On est pas trop mal installé mais on devra donc monter la tente après le coucher de soleil pour la démonter avant le lever si on ne veut pas s’attirer d’ennuis. Le coucher de soleil sera généreux en couleurs et la nuit clémente.

Jour 2

Distance : 20.5 km
Dénivelé + 1217 m
Dénivelé – 852 m

Reveil avant que le soleil ne perce, le ciel est encore bien coloré. Une fois notre attirail dans les sacs on continue à longer la rive Ouest du lac. Le chemin est devenu un peu plus étroit, plus joli. On fera une pause aux Whisky Falls, où l’on sera pas déçu par une magnifique cascade, d’eau fraiche…

Le terrain change ensuite en arrivant au Sud du lac. Une fois passés le premier refuge (Coldwater Hut), le flanc de montagne dans la foret se transforme en prairies ouvertes. Ici les spots de bivouacs ne manquent pas, et il est assez tentant de s’y installer… Gros orages et fortes pluies sont annoncés pour la nuit, on préfère opter pour le luxe d’une nuit en dur en rallongeant la journée jusqu’à la HopeLess Hut.

Les premières gouttes commencent à tomber quelques centaines de mètres avant le refuge, qui est tout sauf Hopeless. Petit, rudimentaire mais fonctionnel, le refuge dispose d’un poêle à bois ! Comme l’odeur de fumée le laissait présager, il est déjà occupé. Trois personnes sont déjà autour du point chaud, occupés à regarder tomber la pluie. On est chanceux, il y a 6 couchages.

Théoriquement il faut acheter des tickets aux bureaux du DOC (Department of Conservation) et laisser un ticket par tête dans la hutte, en gestion libre.

Si vous n’avez pas acheté de ticket et que vous êtes amenés à passer une nuit dans un de ces petits refuges, il est toujours possible de laisser un billet dans la boite en dernier recours.
Quelques minutes après notre arrivée dans le refuge (on devrait plutôt parler de cabane), une sixième randonneuse vient se joindre à nous autour du poêle. La cabane fait environ 6 mètres de long pour 4 mètres de large, donc à 6 avec des affaires mouillées, c’est un joyeux bordel, mais tout le monde est content d’être devant le poêle alors que de plus en plus de pluie s’écrase sur le toit. Bien qu’abritée en forêt dans la vallée, la cabane se fera secouer par les rafales toute la nuit.

Jour 3

Distance : 10.2 km
Dénivelé + 1 427 m
Dénivelé – 804 m

La pluie s’arrête au petit matin, il ne tombe plus que de quelques gouttes, mais le vent n’a pas faibli. On commence la montée en direction du pic Angelus, pas franchement réchauffés. Le vent est assez impressionnant, par moment il est difficile de tenir debout. On décide de faire la pause casse-croûte encore tôt dans la matinée, à coté d’un ruisseau abrité des rafales. Si le vent ne faiblit pas, on risque de ne pas avoir de répit une fois là-haut.

Les nuages se feront chasser par le vent toujours aussi costaud en fin de matinée. Arrivés au col, on pose les sacs pour monter au sommet en aller-retour, plus légers. Les quelques centaines de mètres de dénivelé qui séparent le col du sommet permettent de prendre de la hauteur au dessus de l’enfilade de petits lacs perchés sur l’arête Robert Ridge.

Le vent continue de souffler et les nuages de s’écarter. On profite de la vue là haut quelques minutes avant de redescendre dans les pierriers du versant Nord.

Après le col vous aurez le droit à une enfilade de petits lacs aux eaux claires et à la couleur émeraude. Encore une fois l’endroit pourrait être sympa pour planter la tente… On décide de continuer une petite heure. D’après la carte il devrait y avoir deux autres petits lacs environ trois kilomètres plus au Nord bien orientés pour le lever de soleil.

On rejoint un itinéraire plus marqué à partir du refuge Angelus, que l’on suit encore une petite demie heure avant de s’en écarter pour passer de l’autre côté de l’arête et rejoindre notre spot de bivouac, à la tombée de la nuit. Après cette grosse journée, on a qu’une hâte c’est de se déchausser. On montera la tente, les pieds nus sur un melange de mousse et d’herbe rêche qui pique doucement les pieds.

Jour 4

Distance : 12.1 km
Dénivelé + 444 m
Dénivelé – 1 010 m

Pour le lever de soleil flamboyant c’est raté. On est dans les nuages, à pas grand chose près mais on est dedans…

Le tout crée quand même une belle atmosphère mystérieuse et les nuages finiront par s’entrouvrir, créant de belles fenêtres et quelques percées de soleil. Pour notre rituel de baignade matinale c’est aussi raté… le lac est peu profond et le fond remplit d’une épaisse couche de vase.

Une fois rechaussés, on remonte sur le fil de l’arête que l’on suit scrupuleusement.

Le chemin passe quelques centaines de mètres en contrebas, mais suivre le fil épice un peu les choses. On finira par retomber sur le chemin qui rejoint l’arête une fois celle-ci plus arrondie.

Avant d’arriver sur la partie Nord du massif, on fait un petit aller-retour sur ce que l’on pensait être un point de vue intéressant sur le lac en contrebas. Finalement cela ne vaut pas vraiment le détour, le relief est assez mou à cet endroit et ne permet pas de se sentir perché au dessus du lac.

Le point de bivouac que l’on vise pour le soir devrait être plus intéressant. Une petite heure plus tard on commence la descente. Ici également il est possible de passer une nuit dans une cabane : la Bushline Hut. L’autre solution est de s’installer sur le petit replat au milieu de la descente. Il y a la place pour une tente et la vue sur le lac est bien dégagée cette fois ci.

Le vent souffle encore beaucoup, mais les nuages se font de plus en plus rares sur le massif. Ce n’est pas le cas de l’autre côté du lac : une cascade de nuages déferle le long des pentes herbeuses pour venir se noyer plus bas dans la vallée. Joli spectacle.

Jour 5

Distance : 3.3 km
Dénivelé + 75 m
Dénivelé – 433 m

Avant que le soleil ne perce on aura le droit à un bout de mer de nuage furtif au dessus du lac. Elle sera vite dissipée : avant même que le soleil ne vienne réchauffer le bassin, les nuages s’évaporent au dessus du lac. Le vent s’est bien calmé. Des violentes rafales de la veille il ne reste plus qu’une petite brise. Malgré ça, les pluies et le vent ont fait sensiblement baisser la température.