Durée : 2 jours
Distance : 15.3 km
Dénivelé : 1 650 m
Point de départ : Upper Logon Road
Coordonnées du point de départ : -28.2764°N, 152.7378°E
Le Mont Barney est l’un des plus hauts sommets de la région de Brisbane, visible depuis l’emblématique Mt Warning, une cinquantaine de kilomètres plus à l’Est. Différents itinéraires permettent de rejoindre le sommet. La trace que nous avons suivi à la montée via l’arête Nord-Est, Logan Ridge, présente son lot de difficultés et de passages techniques ou engagés. Le Mont Barney a deux sommets quasi de même altitude et séparés de quelques centaines de mètre seulement. Malheureusement, il est interdit de passer la nuit sur le sommet Est, mais vous trouverez un bivouac autorisé avec pelouse plate, vue et petite source, au niveau du col entre les deux sommets.
Heureusement, la descente par l’arête Sud est beaucoup plus simple et permet de rejoindre la vallée sans avoir à désescalader les passages coton de la montée. L’arête Sud-Est (par laquelle on pensait monter) semble être un peu moins exposé mais quand même bien aérienne.
Video
Itinéraire complet
Jour 1
Distance : 4.1 km
Dénivelé + 840 m
Dénivelé – 25 m
Selon les cartes, l’accès à la Logan Ridge se fait un peu avant le Parking officiel pour rejoindre une sente à priori moins empruntée, plus directe et passant dans les vires des falaises Est. A ce moment on pense poser la tente au sommet, et une fois de plus on n’est franchement pas en avance. Après quelques minutes de marche, une barrière.
Pas le temps de faire le tour, on enjambe le panneau qui nous traite de criminels et on continue la montée. Quelques virages plus loin, on tombe nez à nez avec une dizaine de vaches… mâles ! Ils n’ont pas l’air agressif, mais ils sont de part et d’autre de la sente. On y va tout doux, pas rassurés, mais les plus gros taureaux ne bougent pas. Conseil de cow-boy : on nous a appris à toujours avoir un grand baton à portée dans ce genre de situation, comme instrument de dissuasion à gesticuler si besoin (en espérant très fort de ne pas à avoir à s’en servir comme défense…) On ne sait pas si c’est vraiment efficace mais on aime le croire. Ça passe pour cette fois.
Après avoir passé la barrière de sortie, on tombe sur un panneau d’information aux randonneurs (donc on était bien sur le chemin…) qui indique l’emplacement des BushCamps : deux spots où passer la nuit, au niveau du col. Le panneau interdit également le Bivouac dans un rayon de 500 mètres autour du sommet pour des raisons de conservation de la faune et la flore. Déjà qu’on était juste pour arriver au sommet avant la nuit, mais s’il faut descendre derrière ça risque de se finir à la frontale. On est là, et on à la flemme d’abandonner, donc on part en direction du point de bivouac en question.
Plus on avance, plus c’est raide. A mi-chemin les premières dalles font leur apparition. Après avoir essayé de contourner des deux côtés, on se rend à l’évidence : il faut grimper. C’est de l’escalade facile, mais de l’escalade. Les gros sacs rendent la chose pas évidente. Ça passe. Plus loin une deuxième dalle, puis une troisième … Les dalles sont de petite longueur, mais certaines sont relativement exposées. Heureusement les plus difficiles ne le sont peu.
Pour l’instant on continue, le soleil de plus en plus bas nous incite à nous sortir des difficultés avant la tombée de la nuit.
Entre deux passages aériens, joli coup de bol : une petite plateforme pourrait nous accueillir pour la nuit. Un coup d’œil rapide aux cartes : on est environ à 5OO mètres du sommet à vol d’oiseau et de toutes façons il n’est plus vraiment raisonnable de continuer. On va dire qu’on est bon. Après contre-enquête, le point de bivouac est à 518 mètres du sommet. Bien que cela ne nous ait pas tourmenté outre mesure sur le coup, le bivouac est légal !
L’endroit est parfait. On est juste en face des falaises à l’Est du sommet, suspendus sur une petite arête végétalisée, relativement abrités du vent. Pas d’eau, mais on peut pas tout avoir non plus. Et en même temps on n’aurait pas aimé monter 8 litres d’eau sur le dos et tomber sur une petite source juste avant le sommet…
Une fois la tente montée, il est temps de passer à l’apéro… et aux bougies !
Jour 2
Distance : 11.2 km
Dénivelé + 830 m
Dénivelé – 1 650 m
Ce matin, quelques brumes viennent napper les fonds de valons des alentours. Une fois que le soleil perce, les brumes s’embrasent et illuminent les vallées d’un camaïeu orange. Quelques nuages s’accrochent au Mont Lindsay juste en face, mais pas de quoi s’inquiéter pour l’instant. L’ambiance est paisible. Pas de vent, il fait bon, on profite du spectacle devant le petit dej.
Puis le petit nuage inoffensif, accroché en face, commence à s’étaler… En une dizaine de minutes il envahit la vallée qui l’entoure et se rue sur nous. On se retrouve dedans, avec une visibilité quasi nulle, bousculés par les rafales. Les premières gouttes nous rapatrieront sous la tente.
L’ensemble disparaitra aussi vite qu’il était arrivé. 5 minutes plus tard grand soleil, plus aucune rafale. On en profite pour se remettre en route.
Plus on avance plus on est content de s’être arrêté la veille. Il restait encore beaucoup de dalles à passer et la dernière en particulier est plutôt lisse et raide. On sort des falaises à quelques dizaines de mètres du sommet. Dès qu’on passe le nez au-dessus de la crête les bourrasques reprennent. De l’autre côté, on découvre un plateau incliné, visiblement plus propice à la randonnée. Rassurés d’avoir une solution plus facile pour descendre on installe le pique-nique et on profite un peu.
A ce moment, on a encore le projet de traverser les deux sommets, longer la crète Ouest et redescendre par l’arête Ouest. Il reste encore pas mal de chemin donc on ne s’éternise pas. Arrivés au col on tombe sur le premier spot de bivouac indiqué en bas sur le panneau et sorti de nul part, le ruisseau après une longue sécheresse, coule toujours !! Après deux jours de rationnement, ça fait plaisir de se lâcher ! Si vous passez la nuit ici ça peut considérablement alléger le poids des sacs pour la montée… Après avoir englouti autant d’eau que possible on se remet en route en direction du sommet Ouest. Le chemin passe par un deuxième spot de bivouac dans la fôret, très sympa aussi.
On laisse pour l’instant de côté le chemin qui descend sur l’arête Sud. Et on retrouve une trace minimaliste, qui nous amène à travers de belles dalles inclinées et bien rugueuses sur le sommet Ouest . Moins de gaz que son voisin, un peu moins impressionnant et la vue bien moins dégagée. On commence à chercher un passage vers l’arête Ouest, mais on est vite arrêtés par une petite barre de quelques mètres. Impossible de contourner, le seul passage possible est au travers d’un entonnoir herbeux pentu qui se termine par une cheminée bien raide dont on ne voit pas franchement la sortie.
Cette fois c’est trop risqué, monter c’est facile, descendre l’est beaucoup moins.
On fait demi-tour et on vise le chemin bien marqué de l’arête Sud qui nous permettra de descendre sans avoir à utiliser les mains de toute la descente.
Une fois arrivés dans la vallée, on n’est pas encore rendus. Il reste une petite dizaine de kilomètres de fond de vallée. Après 1 800 mètres de descente dans les genoux, c’est long. On croisera quelques kangourous qui bondissent hors de portée à notre passage. On croisera également un animal encore plus étrange : l’Echidné. C’est une drôle de créature qui ressemble à un gros hérisson avec un long nez et des pattes assez longues qui lui donne une démarche originale. C’est, avec l’ornithorynque, le seul mammifère à pondre des œufs. Il ne se croise qu’en Australie.
On finit par arriver à la voiture avec les dernières lueurs du crépuscule. On reprend la voiture les jambes bien fatiguée à la recherche du premier Burger venu.
Coordonnées du point de départ : -28.2764°N, 152.7378°E
Le Mont Barney est l’un des plus hauts sommets de la région de Brisbane, visible depuis l’emblématique Mt Warning, une cinquantaine de kilomètres plus à l’Est. Différents itinéraires permettent de rejoindre le sommet. La trace que nous avons suivi à la montée via l’arête Nord-Est, Logan Ridge, présente son lot de difficultés et de passages techniques ou engagés. Le Mont Barney a deux sommets quasi de même altitude et séparés de quelques centaines de mètre seulement. Malheureusement, il est interdit de passer la nuit sur le sommet Est, mais vous trouverez un bivouac autorisé avec pelouse plate, vue et petite source, au niveau du col entre les deux sommets.
Heureusement, la descente par l’arête Sud est beaucoup plus simple et permet de rejoindre la vallée sans avoir à désescalader les passages coton de la montée. L’arête Sud-Est (par laquelle on pensait monter) semble être un peu moins exposé mais quand même bien aérienne.
Video
Itinéraire complet
Jour 1
Distance : 4.1 km
Dénivelé + 840 m
Dénivelé – 25 m
Selon les cartes, l’accès à la Logan Ridge se fait un peu avant le Parking officiel pour rejoindre une sente à priori moins empruntée, plus directe et passant dans les vires des falaises Est. A ce moment on pense poser la tente au sommet, et une fois de plus on n’est franchement pas en avance. Après quelques minutes de marche, une barrière.
Pas le temps de faire le tour, on enjambe le panneau qui nous traite de criminels et on continue la montée. Quelques virages plus loin, on tombe nez à nez avec une dizaine de vaches… mâles ! Ils n’ont pas l’air agressif, mais ils sont de part et d’autre de la sente. On y va tout doux, pas rassurés, mais les plus gros taureaux ne bougent pas. Conseil de cow-boy : on nous a appris à toujours avoir un grand baton à portée dans ce genre de situation, comme instrument de dissuasion à gesticuler si besoin (en espérant très fort de ne pas à avoir à s’en servir comme défense…) On ne sait pas si c’est vraiment efficace mais on aime le croire. Ça passe pour cette fois.
Après avoir passé la barrière de sortie, on tombe sur un panneau d’information aux randonneurs (donc on était bien sur le chemin…) qui indique l’emplacement des BushCamps : deux spots où passer la nuit, au niveau du col. Le panneau interdit également le Bivouac dans un rayon de 500 mètres autour du sommet pour des raisons de conservation de la faune et la flore. Déjà qu’on était juste pour arriver au sommet avant la nuit, mais s’il faut descendre derrière ça risque de se finir à la frontale. On est là, et on à la flemme d’abandonner, donc on part en direction du point de bivouac en question.
Plus on avance, plus c’est raide. A mi-chemin les premières dalles font leur apparition. Après avoir essayé de contourner des deux côtés, on se rend à l’évidence : il faut grimper. C’est de l’escalade facile, mais de l’escalade. Les gros sacs rendent la chose pas évidente. Ça passe. Plus loin une deuxième dalle, puis une troisième … Les dalles sont de petite longueur, mais certaines sont relativement exposées. Heureusement les plus difficiles ne le sont peu.
Pour l’instant on continue, le soleil de plus en plus bas nous incite à nous sortir des difficultés avant la tombée de la nuit.
Entre deux passages aériens, joli coup de bol : une petite plateforme pourrait nous accueillir pour la nuit. Un coup d’œil rapide aux cartes : on est environ à 5OO mètres du sommet à vol d’oiseau et de toutes façons il n’est plus vraiment raisonnable de continuer. On va dire qu’on est bon. Après contre-enquête, le point de bivouac est à 518 mètres du sommet. Bien que cela ne nous ait pas tourmenté outre mesure sur le coup, le bivouac est légal !
L’endroit est parfait. On est juste en face des falaises à l’Est du sommet, suspendus sur une petite arête végétalisée, relativement abrités du vent. Pas d’eau, mais on peut pas tout avoir non plus. Et en même temps on n’aurait pas aimé monter 8 litres d’eau sur le dos et tomber sur une petite source juste avant le sommet…
Une fois la tente montée, il est temps de passer à l’apéro… et aux bougies !
Jour 2
Distance : 11.2 km
Dénivelé + 830 m
Dénivelé – 1 650 m
Ce matin, quelques brumes viennent napper les fonds de valons des alentours. Une fois que le soleil perce, les brumes s’embrasent et illuminent les vallées d’un camaïeu orange. Quelques nuages s’accrochent au Mont Lindsay juste en face, mais pas de quoi s’inquiéter pour l’instant. L’ambiance est paisible. Pas de vent, il fait bon, on profite du spectacle devant le petit dej.
Puis le petit nuage inoffensif, accroché en face, commence à s’étaler… En une dizaine de minutes il envahit la vallée qui l’entoure et se rue sur nous. On se retrouve dedans, avec une visibilité quasi nulle, bousculés par les rafales. Les premières gouttes nous rapatrieront sous la tente.
L’ensemble disparaitra aussi vite qu’il était arrivé. 5 minutes plus tard grand soleil, plus aucune rafale. On en profite pour se remettre en route.
Plus on avance plus on est content de s’être arrêté la veille. Il restait encore beaucoup de dalles à passer et la dernière en particulier est plutôt lisse et raide. On sort des falaises à quelques dizaines de mètres du sommet. Dès qu’on passe le nez au-dessus de la crête les bourrasques reprennent. De l’autre côté, on découvre un plateau incliné, visiblement plus propice à la randonnée. Rassurés d’avoir une solution plus facile pour descendre on installe le pique-nique et on profite un peu.
A ce moment, on a encore le projet de traverser les deux sommets, longer la crète Ouest et redescendre par l’arête Ouest. Il reste encore pas mal de chemin donc on ne s’éternise pas. Arrivés au col on tombe sur le premier spot de bivouac indiqué en bas sur le panneau et sorti de nul part, le ruisseau après une longue sécheresse, coule toujours !! Après deux jours de rationnement, ça fait plaisir de se lâcher ! Si vous passez la nuit ici ça peut considérablement alléger le poids des sacs pour la montée… Après avoir englouti autant d’eau que possible on se remet en route en direction du sommet Ouest. Le chemin passe par un deuxième spot de bivouac dans la fôret, très sympa aussi.
On laisse pour l’instant de côté le chemin qui descend sur l’arête Sud. Et on retrouve une trace minimaliste, qui nous amène à travers de belles dalles inclinées et bien rugueuses sur le sommet Ouest . Moins de gaz que son voisin, un peu moins impressionnant et la vue bien moins dégagée. On commence à chercher un passage vers l’arête Ouest, mais on est vite arrêtés par une petite barre de quelques mètres. Impossible de contourner, le seul passage possible est au travers d’un entonnoir herbeux pentu qui se termine par une cheminée bien raide dont on ne voit pas franchement la sortie.
Cette fois c’est trop risqué, monter c’est facile, descendre l’est beaucoup moins.
On fait demi-tour et on vise le chemin bien marqué de l’arête Sud qui nous permettra de descendre sans avoir à utiliser les mains de toute la descente.
Une fois arrivés dans la vallée, on n’est pas encore rendus. Il reste une petite dizaine de kilomètres de fond de vallée. Après 1 800 mètres de descente dans les genoux, c’est long. On croisera quelques kangourous qui bondissent hors de portée à notre passage. On croisera également un animal encore plus étrange : l’Echidné. C’est une drôle de créature qui ressemble à un gros hérisson avec un long nez et des pattes assez longues qui lui donne une démarche originale. C’est, avec l’ornithorynque, le seul mammifère à pondre des œufs. Il ne se croise qu’en Australie.
On finit par arriver à la voiture avec les dernières lueurs du crépuscule. On reprend la voiture les jambes bien fatiguée à la recherche du premier Burger venu.
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