Wanaka – Roy’s, Rocky & Buchanan – Nouvelle Zélande

Durée : 1/7 jours
Distance : 57 km
Dénivelé : 4 694 m
Région : Otago – Nouvelle Zélande
Nombre de randos :  3

La région d’Otago est bien connue pour ses grands lacs : le lac Wakatipu arrive en tête, mais le lac Wanaka est au moins aussi intéressant à notre avis. La partie Sud du lac est occupée par des petites îles qui rendent les points de vue en hauteur assez exeptionnels. Le plus connu et fréquenté est le Roy’s Peak. Si vous voulez un petit coin plus tranquille pour profiter de la vue vous pouvez abandonner le chemin pour monter au petit sommet sans nom, 2 kilomètres au Nord du Roy’s Peak. Là haut les spots de tente sont nombreux et valent leur pesant de cacahuètes.

La météo nous a forcé à faire l’aller-retour à la journée mais si vous avez un bon créneau ça fait un spot de bivouac hors sentiers absolument incroyable.

Autre possibilité à la journée ou sur deux jours ; les Rocky Mountains, au Sud-Ouest du lac. Le statut juridique du sommet n’autorise pas forcément d’y passer la nuit, mais l’endroit permet de mettre le lever de soleil juste derrière les îles du lac.. Discretos donc…

On avait envie d’explorer la partie Sud-Ouest du lac, plus alpine et sauvage. En regardant les cartes impossible de ne pas être attiré par la traversée du Mont Alta d’Ouest en Est. X kilomètres d’arêtes parfois bien affûtées, de quoi faire rêver. Une grosse chute de neige la veille du départ et des chaussures inadaptées nous ferons renoncer à la traversée complète, mais on est quand même allés jeter un coup d’œil à la partie Sud des arêtes : les Buchanan Peaks.

Distance : 3,4 km
Dénivelé + 552 m 
Dénivelé – 136 m

On commence donc avec les Rocky Mountains. L’aller retour au sommet ne prend que deux ou trois heures, on commence la montée en fin d’après midi, après le coup de chaud de la mi journée. La première partie du chemin est du genre « great walk » : un lit de gravier blanc large de deux mètres.

Ça devient un peu plus intéressant dans la deuxième partie de la montée : du côté Sud, un petit sentier monte au travers de la forêt et garde la surprise de la vue pour l’arrivée au sommet. Il reste encore une petite heure avant le coucher de soleil. Une fois les derniers randonneurs partis on monte la tente et on installe la popotte. On prend soin de mettre le réveil quelques minutes avant le lever de soleil de l’autre côté du lac, ça devrait être grandiose d’ici…

Distance : 3 km
Dénivelé + 103 m
Dénivelé – 518 m

Effectivement, niveau lever de soleil on sera plutôt bien servi, avec juste ce qu’il faut de nuages pour que ce soit intéressant, le tout sur le lac à contre-jour.

On plie la tente quelques minutes après le lever de soleil, puis on se met à la popotte, aux premières loges. Difficile à croire, mais un cyclone tropical au doux nom de Fehi devrait accoster au Nord de la Nouvelle-Zélande le soir même et déverser des torrents d’eau sur toute l’île du Sud à partir de cette nuit. On redescendra donc au parking pour aller se mettre bien à l’abri dans notre carrosse.

Sur la descente on passera par la sente Nord-Est, qui permet de profiter encore un peu de la vue sur le lac. On arrive en bas en fin de matinée.

Il ne nous reste plus qu’à trouver un endroit non inondable et sans arbres pour laisser passer la soufflante.

Après une 20aine d’heures de pluie intense et de vents violents, le temps a fini par s’améliorer et il semblerait qu’on ait un bon créneau de 4 jours. On pensait alors monter aux alentours du Mont Aspiring, sur la French Ridge ou en face sur le Mont Liverpool. Fehi en aura décidé autrement. La route d’accès est coupée par les inondations et chutes d’arbres. On se remet dans les cartes à la recherche d’un plan B. Si on prend la peine de s’affranchir des chemins existants, il saute aux yeux ! Le Mont Alta, au milieu d’un parcours d’arêtes de plus de 30 kilomètres, nous fait de l’œil. A vue de carte ça semble faisable sur 4 grosses journées, donc on ne perd pas plus de temps et on file au départ de la rando.

Distance : 12 km
Dénivelé + 1 766 m
Dénivelé – 262 m

On commence sur un chemin qui longe le lac vers le Nord, avant de l’abandonner pour monter sur les Buchanan Peaks pour passer la première nuit là haut. Le terrain est assez propice à l’exploration, la végétation très basse et les traces de moutons nous permettent de progresser relativement bien.

On finit la montée bien avant le coucher de soleil, malgré un départ tardif. Premières vues sur le mont Alta, première impression : c’est très blanc ! En plus d’avoir apporté des pluies torrentielles, le cyclone nous a fait perdre une petite 20aine de degrés en l’espace d’une journée. Quelques minutes après avoir monté la tente, d’épais nuages nous engloutissent et nous priveront de coucher de soleil.

Distance : 3.7 km
Dénivelé + 502 m
Dénivelé – 326 m

Lever de soleil au ras des nuages, parfois dessus, parfois dedans. On profite des passages plus clairs pour repérer le parcours qui pourrait nous amener sur le Mont Alta. Ça fait vraiment envie, la ligne d’arête est très aérienne, probablement même un peu trop, compte tenu de l’état des chaussures d’Alex.

Après moultes hésitations on finit par renoncer à la traversée, car mal équipés à la fois pour l’arête et la partie de neige qui suit. Tant qu’on est là haut avec 4 jours d’autonomie, on en profite pour monter quand même jusqu’au Buchanan Peaks : le sommet Sud-Est de l’arête.

Une fois arrivés là haut, on trouve une petite plate-forme. Après quelques aménagements on peut y faire rentrer la tente, protégée du vent par un petit muret. Il nous reste ensuite toute la fin de l’après midi pour profiter de la vue en attendant le coucher de soleil.

Distance : 10.4 km
Dénivelé + 623 m
Dénivelé – 1 720 m

Lever de soleil très venté. On trouve un petit abri à quelques dizaines de mètres de la tente. On s’est un peu fait chahuté toute la nuit alors un peu de calme, ça fait du bien.

On va donc commencer à rebrousser chemin, en descendant par une autre crête, face au lac et ses petites îles. Il nous reste encore bien deux jours d’autonomie en nourriture, du coup plutôt que de descendre directement à la voiture on décide de rallonger un petit peu avec une nuit sur la Lookout Hill.

Et effectivement, cette colline porte plutôt bien son nom.

Le vent s’est franchement bien levé, on évitera donc de se mettre en haut, quitte à être un peu dans la pente… Une fois de plus la journée aura été courte, ce qui nous laisse amplement le temps de profiter des lumières de la fin d’après-midi sur le lac.

Distance : 5.9 km
Dénivelé + 130 m
Dénivelé –  712 m

Quelques pluies éparses accompagnent le lever de soleil. Les averses créent de superbes lumières à contre jour, les petites îles qui ornent le Sud du lac ne sont pas pour nuire au tableau.
On n’a beau ne plus être très loin de la voiture, vu qu’on est hors sentier on ne sait jamais trop à l’avance à quelle vitesse on va pouvoir avancer… Donc on plie tout et on se remet en marche.

L’objectif est maintenant de retourner sur le chemin qui longe le bord du lac. On arrive à zigzaguer entre les zones de bosquets sans trop de problème pour se trouver sur la sente qui mène au parking, où l’on arrive une bonne heure plus tard.

Distance : 9.3 km
Dénivelé : 1 018 m

Une autre possibilité de rando dans le coin est le Roy’s Peak, ou un petit sommet voisin. Pour le Roy’s Peak en lui même, pas besoin de tracé GPX. L’itinéraire est très marqué, et très fréquenté. En revanche il est sûrement plus intéressant de quitter le chemin à la moitié de la montée pour viser un autre sommet, moins haut que le Roy’s Peak mais plus en surplomb direct sur lac. Si vous cherchez à passer une nuit au dessus du lac, c’est le spot idéal. En haut du petit sommet les spots pour planter la tente ne manquent pas !

C’est avec la famille quelques semaines plus tard qu’on aura eu l’occasion de monter la haut.

Après environ une heure sur le sentier on prend donc droit dans la pente en direction du petit sommet à l’Est du Roy’s peak, qui culmine 1 000 mètres directement au dessus du lac. Quelques bonnes pentes herbeuses permettent de rejoindre l’arête qu’il suffit de suivre pour arriver là haut.

La pluie est annoncée pour la nuit et le lendemain, on ne passera donc pas la nuit au sommet malgré tous les spots de tente qui ne demandent qu’à être occupés. Retour par le même itinéraire pour arriver à la voiture avant les averses.